Adelaida Entenza/Nicole Bidegain/Cecilia Fernandez

Né dans la foulée de la décolonisation, des révoltes contre les dictatures, des mouvements sociaux contre la violation des droits humains et des troubles civiles divers dans beaucoup de pays, le Conseil international d’éducation des adultes (CIEA) est devenu le représentant mondial des intérêts des éducateurs d’adultes dans le monde entier. C’est l’organisation qui se fait la porte-parole des intérêts éducatifs de chacun à l’occasion de toutes les conférences internationales, notamment lors des CONFINTEA et des grandes conférences sur le climat comme Rio+20. Basé au départ au Canada, à Toronto, le Conseil est aujourd’hui installé en Uruguay. Adelaida Entenza, Nicole Bidegain et Cecilia Fernandez travaillent au siège de Montevideo qui opère avec beaucoup d’engagement.

CIEA: 40 années de travail en réseau

1. Les réseaux: un moyen de lutter contre la solitude

Nous reprenons ici l’expression de Manuel Castells, selon laquelle l’organisation en réseau constitue la nouvelle morphologie sociale de nos sociétés contemporaines. les possibilités offertes par les technologies de l’information et de la communication ont permis d’appliquer cette modalité organisationnelle à des environnements et à des institutions encore impensables il y a quelques décennies (Castells, 1998).

Le réseau est un espace qui répond au besoin des individus de faire partie d’une communauté, de disposer d’espaces de référence leur permettant d’échanger leurs connaissances, non seulement intellectuellement parlant, mais aussi en termes de savoirs qui s’acquièrent par l’expérience, la sensibilité et l’action collective. Ces formes organisationnelles naissent par conséquent du besoin et de l’envie de se regrouper autour d’intérêts et d’identités communs. il existe différents types de réseaux; ils fonctionnent de diverses manières, et certains d’entre eux sont des acteurs importants de la transformation et du changement sociaux. le Ciea par exemple, est un réseau mondial qui s’engage en faveur du droit à l’éducation et qui relie entre eux des éducateurs et des éducatrices du monde entier. On peut lire dans la déclaration de la viiie assemblée du Conseil international de l’éducation des adultes (Ciea):

Nous croyons en un monde où il fait bon vivre, et nous sommes collectivement déterminés à agir en ce sens, afin que cette idée devienne réalité dans le monde entier Un monde également, dans lequel nous pourrons tirer des leçons de nos différences, promouvoir la solidarité et créer des communautés, dans lequel nous pourrons, toutes et tous, participer à la vie sociale dans des conditions d’égalitéŸ. (Malmö, juin 2011)

L’explosion des techniques de l’information et de la communication (TiC) au cours des dernières décennies a contribué à renforcer et à transnationaliser les réseaux. Ces derniers constituent des plates-formes d’accès aux connaissances et aux savoirs, des canaux de connexion. la présence d’individus et d’institutions agissant en tant que noeuds est indispensable pour faire circuler l’information dans toutes les parties du réseau et gagner des nouveaux membres (Zaffaroni, 2006). Bien que l’accès aux TiC se heurte encore à divers obstacles, les clivages ont diminué et la variété des instruments s’est améliorée, accompagnant et accélérant par là-même leur transformation.

2. Les réseaux: un mécanisme efficace d’articulation et de plaidoyer

L’incidence participative sur les politiques publiques aux niveaux local et mondial est généralement plus efficace lorsqu’elle a lieu dans le cadre d’un réseau. les réseaux mondiaux ressemblent à des équilibristes qui essaient de garder l’équilibre entre le local et le mondial. ils transmettent les besoins locaux aux espaces mondiaux dans lesquels sont prises les décisions, puis retournent ensuite au niveau local pour assurer le suivi des engagements conclus au niveau mondial.

Le travail en réseau permet de créer plus rapidement des alliances avec des organisations et d’autres réseaux, il encourage l’échange d’informations entre les membres et leurs alliés. les alliances enrichissent le travail et ouvrent des perspectives sur d’autres thèmes en rapport avec le domaine de travail du réseau. le Ciea a participé activement à des alliances tout en adoptant une position qui prend en compte diverses perspectives: éducation des jeunes et des adultes, égalité entre les sexes, non-discrimination, construction de la citoyenneté, lutte permanente pour l’éradication de la pauvreté, pour un travail décent et un monde en paix dans lequel le développement soit durable.

Même si les impacts positifs pour les individus et les organisations sont évidents, on peut s’interroger sur les avantages que l’appartenance à un réseau présente pour un individu ou une organisation en termes de mobilisation, d’apprentissage et de transformation sociale. la question pourrait être formulée à l’inverse: pourquoi les individus et les organisations désirent-ils participer à des réseaux? la réponse est claire: parce que nous devons réunir nos efforts, nos expériences et nos rêves dans un travail collectif. Considérer le travail en réseau à partir d’une analyse de coûts et profits non seulement mercantilise les rapports qui se créent au sein du réseau et leurs impacts, mais empêche également de tirer profit de la richesse de l’expérience collective et des conséquences qu’elle entraîne.

L’appartenance au Ciea permet de mettre en oeuvre des actions importantes au niveau mondial et régional, mais aussi d’exercer une influence sur le discours international et les débat politiques sur l’éducation des jeunes et des adultes. le réseau opère également en tant que lien pour la coopération et la solidarité entre les membres nationaux et régionaux.

Le Ciea est un espace d’apprentissages multiples, de réflexion et de développement des capacités qui a un effet régénérant sur le mouvement de l’éducation des adultes et de ses réseaux. l’ialla – initiative de renforcement des capacités dans le domaine du plaidoyer en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie – ainsi que les séminaires virtuels, sont des opportunités exceptionnelles d’apprentissage interculturel et interrégional à la fois pour les membres, les autres réseaux et les mouvements sociaux.

Grâce à sa stratégie de communication, le Ciea permet à ses membres d’accéder à des informations provenant d’autres régions, d’ internationaliser leur travailŸ et d’associer simultanément leurs expériences locales à celles des autres continents; sans le réseau, il serait très difficile d’établir ces contacts. le réseau permet par conséquent de faire partie d’une communauté qui défend les mêmes causes dans différentes régions du monde, de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils tiennent leurs engagements, et d’organiser des mobilisations et des pétitions d’appui citoyen dans toutes les régions et au niveau mondial.

3. Les réseaux en tant qu’espaces d’apprentissage

Pour pouvoir opérer en tant qu’acteur mondial capable de penser et d’agir de manière collective et globale, le réseau doit se convertir en espace d’apprentissage. dans ce processus, les moyens employés pour atteindre les objectifs sont aussi importants que les objectifs proprement dit.

Comme le fait remarquer Boaventura de souta santos, reconnaître les limites de notre ignoranceŸ, mais aussi reconnaître que les savoirs viennent de sources diverses et sont tous de valeur égale, nous invite à penser en archipels de savoirs et non conformément à une logique hiérarchique et pyramidale pour construire la connaissance. Pour les réseaux mondiaux, le défi consiste à articuler les divers savoirs et à fournir les instruments correspondants à leurs membres afin qu’ils puissent développer des capacités de transcription culturelle.

Pour travailler en réseau tout en respectant la diversité des savoirs et en les utilisant pour aller de l’avant, il est important de changer radicalement la conception du savoir au sein des réseaux. la proposition bolivienne de décolonisation et de dépatriarcalisation du savoir et de l’éducation peut fournir des pistes dans ce sens.

Le travail en réseau permet d’aborder des identités multiples, d’harmoniser les agendas et d’apprendre dans la diversité.

Le réseau n’est donc pas seulement un espace d’apprentissage unique, mais un lieu qui permet d’élargir nos visions et de tisser des alliances avec d’autres individus et d’autres réseaux qui ne travaillent pas sur l’éducation, mais dont nous avons tant à apprendre.

4. Les défis pour les réseaux mondiaux

Les réseaux mondiaux qui combinent des fonctions à divers niveaux sont particulièrement utiles, mais ce n’est pas une tâche facile. au niveau local, les membres d’un réseau, d’un mouvement ou d’une organisation peuvent se voir, et ils se connaissent. ils peuvent se rencontrer et échanger leurs positions respectives. ils disposent d’un environnement partagé au sein duquel ils fonctionnent. ensemble, ils peuvent analyser les stratégies adéquates pour ledit environnement. ils peuvent aussi développer des modèles et des directives en commun, par exemple les règles à respecter lors des débats, et trouver des consensus sur des sujets de controverse.

Par contre, travailler au niveau mondial est complexe et demande la capacité de développer une pensée complexe. les membres des réseaux mondiaux et des organisations internationales ont le privilège et la responsabilité de penser à grande échelle d’un point de vue géographique, mais aussi temporel, ce qui est également très vaste.

Participer à un réseau de ce genre est un exercice qui a une valeur éducative en soi. les réseaux internationaux sont des lieux dans lesquels se négocient les normes. aucun acteur ne peut prétendre à ce que sa vision du monde prédomine, et c’est aussi une capacité que nous devons posséder si nous voulons vivre sur la même planète. nous devons pour cela désapprendre l’ancienne culture de la pensée hégémonique, cesser d’utiliser les stratégies de pouvoir traditionnelles, et accepter la vérité cachée dans les visions contraires.

Les réseaux mondiaux sont actuellement confrontés à plusieurs défis:

  • disposer d’un ou de plusieurs centres permettant aux acteurs d’entretenir des relations intenses, fréquentes et relativement permanentes;
  • importance d’analyser la formalisation et l’informalisation des processus de réseauxŸ en s’accompagnant d’un processus horizontal et en développant des modes nouveaux et créatifs de fonctionnement démocratique;
  • combiner la flexibilité avec la continuité du réseau. la structure du réseau doit évoluer avec lui, raison pour laquelle on parle de réseau en mouvementŸ. la structure idéale est par conséquent à la structure minimum qui favorise la démocratisation, la diversité, la décentralisation et le dynamisme du réseau;
  • l’intensité et le niveau de participation des membres influent directement sur la capacité d’incidence du réseau et sur son poids en tant qu’acteur local et mondial. il est essentiel d’encourager la participation et l’engagement soutenu à long terme;
  • le besoin de construire une mémoire collective, cette dernière réunissant les apprentissages et les processus au-delà des individus et des organisations qui transitent au sein du réseau;
  • adapter la communication aux nouvelles TiC et encourager l’accès des citoyens à ces technologies;
  • enfin, il est prioritaire de garantir un financement durable. selon le dernier rapport officiel du département des affaires économiques et sociales (daes) des nations unies, l’aide au développement ne satisfait pas les demandes des pays, et les engagements en faveur d’une aide plus substantielle ne sont toujours pas tenus. dans un contexte de difficultés financières, de nombreux pays donateurs ont réduit le volume de l’aide au développement. en 2011 et pour la première fois depuis longtemps, les flux de l’aide ont été réduits en termes réels (daes, Onu, 2012). Cette situation a fortement affecté le travail des réseaux et les a obligés à développer des stratégies novatrices afin d’assurer leur survie. ils ont, entre autres, appelé leurs membres à collaborer et à travailler de manière plus coordonnée avec d’autres institutions, afin de réunir leurs ressources et leurs efforts. Quoi qu’il en soit, ces initiatives isolées ne paraissent pas durables à moyen terme.

5. Mettre en évidence l’impact du travail en réseau

Dès le début, le Ciea a réalisé, aux niveaux local et global, des actions de plaidoyer et d’articulation en réseau en faveur du droit à l’éducation. nous présentons ci-après trois initiatives lancées au cours des dernières années, pour démontrer que le travail en réseau génère des processus de forte participation citoyenne au sein desquels des activistes de toutes les régions du globe partagent les mêmes objectifs concrets et obtiennent des succès significatifs en termes d’engagement gouvernemental et de mobilisation/sensibilisation citoyenne.

5.1 Le Forum international de la société civile à la CONFINTEA VI

Dans le cadre des travaux préparatoires du Ciea et de ses alliés en amont de la COnFinTea vi, le Ciea a lancé une action afin de mobiliser les activistes en faveur du droit à l’éducation des jeunes et des adultes aux niveaux national, régional et mondial.

Cette action a permis de générer, pendant l’étape préparatoire, une forte participation des organisations de la société civile à l’élaboration et à la socialisation des rapports nationaux dans le cadre d’une vaste campagne. de son côté, le fichier géré par le Ciea, avec plus de 3000 souscriptions, a constitué un outil efficace pour faire circuler l’information actualisée sur le processus de la COnFinTea et sur les activités des organisations de la société civile. au niveau international, le Ciea a organisé un séminaire virtuel avec ses membres et ses alliés afin de définir les stratégies de plaidoyer, de faire des analyses et de procéder à des réflexions.

À l’initiative du Ciea, un groupe de mouvements et de réseaux internationaux, nationaux et locaux (Belém) a décidé d’organiser un Forum international de la société civile (FisC, sigle portugais) pendant les trois jours précédant la conférence officielle. le but était de créer un espace destiné à échanger des idées, à sceller des alliances et à préparer la stratégie de plaidoyer pour la conférence officielle. le forum a pu réunir plus de 500 OnG, syndicats et activistes de 80 pays. après trois jours de débats à Belém, ces derniers se sont mis d’accord sur dix points fondamentaux pour garantir la tenue des engagements gouvernementaux. Ces points ont été pris en compte dans les négociations avec les délégués gouvernementaux à la COnFinTea vi. Finalement, sur 144 délégations présentes, 22 ont approuvé l’ensemble des points proposés par la société civile, 14 les ont approuvés en partie.

En résumé, nous constatons que la société civile a réussi à faire entendre sa voix, qu’elle a eu une incidence sur la conférence officielle et qu’une solide plate-forme a été mise en place pour les experts et les activistes qui travaillent dans le domaine de l’éducation des adultes dans l’attente du processus de suivi.

5.2 En savoir plus pour connecter le travail en réseau au niveau global et local

Le Bureau genre et éducation du Ciea (GeO/iCae) a participé à diverses conférences internationales des nations unies, où il est intervenu pour que soient élaborés des documents officiels dans lesquels les gouvernements s’engagent en faveur d’une éducation non sexiste et de qualité. des femmes issues de diverses régions du monde, d’origines ethniques et d’âges différents, ont représenté le Ciea au niveau mondial et assuré le suivi des engagements gouvernementaux au niveau local.

Entre 2010 et 2012 par exemple, le GEO/ICAE a mis sur pied en uruguay une initiative de renforcement des capacités en incidence participative au niveau local et mondial. l’initiative, intitulée En savoir plusŸ, s’adressait à 130 femmes activistes, éducatrices, politiciennes et spécialistes en communication. en 2010, deux représentantes du groupe ont accompagné la délégation du GEO/ICAE à la onzième Conférence de la femme organisée par la CePal à Brasilia; le but était d’assurer que le droit des femmes à l’éducation figure parmi les engagements gouvernementaux retenus dans le document final (Consensus de Brasilia), d’autant que la première version du document ne proposait aucune mesure spécifique concernant l’éducation des femmes d’amérique latine. Grâce à l’intervention du GEO/ ICAE auprès des délégations gouvernementales, et plus particulièrement auprès des délégations uruguayenne, brésilienne et mexicaine, sept amendements sur l’éducation et l’égalité entre les sexes ont pu être pris en compte dans le Consensus de Brasilia [voir les articles suivants 1.p); 2.s); 5.a); 5.b); 5.c); 5.e) www. eclac.org/mujer/noticias/paginas/3/40333/ConsensoBrasilia_Fr.pdf].

Le plaidoyer au niveau mondial s’est accompagné d’actions locales réalisées parallèlement par les autres participantes à l’initiative En savoir plusŸ; celles-ci ont noué des contacts avec les mécanismes institutionnels chargés de la promotion de la femme dans les départements et les autorités administratives, et avec les médias. Grâce à cette expérience, les femmes ont pu faire l’apprentissage concret du travail de plaidoyer au niveau mondial, renforcer leur capacité d’action et apprendre à assurer plus tard le suivi local en s’articulant avec d’autres organisations et d’autres mouvements.

En 2012, un autre groupe de femmes a participé à cette même initiative; quatre représentantes du groupe ont fait partie de la délégation du Ciea au Forum social thématique de rio+20 Porto alegre. Ceci leur a permis de développer leurs capacités d’articulation avec d’autres acteurs sociaux au niveau mondial, leurs compétences en matière de plaidoyer et leur aptitude à travailler avec les médias une fois de retour chez elles.

Au retour, le GeO/iCae a organisé des tables rondes de dialogue citoyen avec les autorités locales, qui ont permis aux femmes d’interagir avec les autorités départementales et la presse. Parmi les résultats concrets de la table ronde organisée à l’issue de Porto alegre, on retiendra le fait que les participantes à En savoir plusŸ sont parvenues à organiser une réunion avec l’intendant de leur département; cette réunion était destinée à renforcer l’autonomie économique des femmes du département, plus spécialement les femmes victimes de violences conjugales et les trieuses de déchets.

Bon nombre d’entre elles estiment qu’elles ont ainsi pris conscienceŸ des nombreuses injustices et discriminations générées dans la société au travers de l’éducation. elles mentionnent en outre qu’elles ont découvert des concepts, des réalités et des approches qui font le lien entre perspectives locales et perspectives mondiales. elles disent avoir constaté qu’elles ne sont pas seulesŸ et qu’il existe d’autres femmes qui, comme elles, luttent jour pour jour en faveur d’une société plus équitable et pour l’égalité entre les sexes. Grâce à tout cela, elles déclarent se sentir soutenuesŸ par le travail en réseau du Ciea, pouvoir se mobilier et échanger leurs vues et leurs opinions. En savoir plusŸ a donné à bon nombre d’entre elles l’accès à un monde autrefois inconnu grâce aux informations et aux possibilités offertes par le Ciea.

5.3 Un groupe de réseaux pour l’incidence participative: le groupe de travail sur l’éducation

Une forte alliance s’est créée entre les réseaux mondiaux et régionaux de la société civile en amont de la Conférence sur le développement durable – rio+20 organisée en juin 2012 à rio de Janeiro; le but était de réaliser des actions de plaidoyer en faveur de l’éducation lors de la conférence officielle et du sommet des peuples.

Cette alliance regroupe le Conseil international d’éducation des adultes (Ciea), le Forum mondial sur l’éducation (FMe), la Campagne latino-américaine pour le droit à l’éducation (Clade), le Conseil d’éducation des adultes pour l’amérique latine (Ceaal), la Journée d’éducation environnementale pour des sociétés durables et une responsabilité globale, la Faculté latino-américaine de sciences sociales (FlaCsO), l’internationale de l’éducation, le réseau d’éducation populaire entre les femmes d’amérique latine et des Caraïbes (rePeM), et açao educativa.

Au nom du groupe de travail sur l’éducation, le Ciea a organisé un échange virtuel: L’éducation dans un monde en crise: limites et possibilités face à Rio + 20Ÿ, avec plus de 2 000 souscripteurs (voir les contributions au séminaire virtuel sous le lien suivant: http://www.icae2.org/?q=es/node/1471) en perspective du Forum social thématique tenu en janvier 2012 à Porto alegre. dans le cadre du Forum social thématique, près de 200 personnes ont participé chaque jour aux activités du groupe de travail sur l’éducation. Ce processus de consultation a permis d’adopter des positions communes face aux activités de la Conférence des nations unies pour le développement durable, rio+20. Ce processus s’est soldé par un document de position pour rio+20, élaboré par le groupe de travail sur l’éducation. Ce document est disponible en anglais, en espagnol, en portugais et en français afin d’être largement diffusé auprès des membres du Ciea, de ses alliés et des délégués officiels.

En juin 2012, lors de la Conférence des nations unies pour le développement durable, rio+20, le groupe de travail sur l’éducation a mis en oeuvre une double stratégie consistant à organiser des activités au sommet des peuples et au caucus de l’éducation au sein de la conférence officielle; le but était de faire un travail de plaidoyer auprès des délégations officielles et d’inclure les positions du groupe de travail sur l’éducation dans le document final. le travail en réseau a permis de contacter les délégations officielles des différentes régions du monde, ainsi que divers médias. Finalement, le groupe de travail sur l’éducation et les participant(e)s au caucus ont diffusé le document de position à la fin des négociations; ce document a lui-même été largement diffusé et utilisé comme référence par diverses organisations pour analyser les résultats de la conférence officielle. Cette forme d’organisation, qui inclut des débats et l’élaboration de propositions par des acteurs multiples grâce aux TiC, mais aussi des actions d’incidence directe au sein d’une coalition d’alliés, est une manière très efficace d’élargir le domaine d’influence et d’utiliser les maigres ressources disponibles tout en ayant un fort impact sur l’agenda et sur la construction du mouvement.

Les résultats de ce travail en réseau s’inscrivent dans le nouveau processus que se propose d’adopter le Ciea, qui place l’éducation au centre des débats sur l’agenda de développement post 2015.

Sources consultées:

Castells, Manuel. (1998) la era de la información. economía, sociedad y Cultura, vol. i: la sociedad red, alianza editorial, Madrid.

ICAE. (2011) déclaration finale de la viii assemblée mondiale du Ciea à Malmö. document disponible sur: aworldworthlivingin.se/final-declaration-from-the-viii-icae-world-assembly-in-malmo/

Daes Onu (2012) étude sur la situation économique et sociale, 2012. À la recherche de nouveaux modes de financement du développement. disponible sur: www.un.org en/development/desa/policy/wess/wess_current/2012wess_overview_fr.pdf

Zaffaroni, Cecilia. (2006) redes: Contexto y Caracterización. Proceso preparatorio hacia la Asamblea Mundial del ICAEŸ. séminaire virtuel 6-24 mars 2006. anderson, Jeanine – las redes y su rol en este siglo globalizadoŸ séminaire virtuel rePeM, juillet 2000. anderson, Jeanine – Redes y organización en redŸ. séminaire virtuel du Ciea Proceso preparatorio hacia la Asamblea Mundial del ICAE en NairobiŸ 2006. Haddad, sérgio. Participación de la sociedad Civil en COnFinTea vi. adult learning, septembre 2011; vol. 22, 4: pp. 34-39.

Sousa santos, Boaventura (2008): La gramática del tiempo. Para una nueva cultura políticaŸ, chapitre 2 Una sociología de las Ausencias y una Sociología de las EmergenciasŸ, san Paulo, Cortez editora.

Éducation des Adultes et Développement
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