Des formateurs mobiles à la rescousse

Uwe Gartenschlaeger, Laos 

 

 

 

 

 

 


Uwe Gartenschlaeger est directeur regional de DVV ­International en Asie du Sud-Est. Au Laos, l’Institut travaille avec des « formateurs mobiles » dans le but d’améliorer les moyens de subsistance des villageois pauvres.

Éducation des adultes et développement : DVV International a envoyé des formateurs dans les régions éloignées du Laos. Pouvez-vous nous donner un petit aperçu des conditions de vie dans ces régions ?

Uwe Gartenschlaeger : Ce sont des villages isolés classés comme extrêmement pauvres par le gouvernement laotien. Les villageois travaillent en grande partie dans l’agriculture de subsistance. Bon nombre d’entre eux appartiennent à des minorités ethniques, et le taux d’abandon scolaire dans le primaire et le secondaire est élevé. Comme les villages sont loin des agglomérations les plus proches, les villageois n’ont aucune possibilité d’avoir accès à des formations, ces dernières étant exclusivement proposées par les établissements d’EFTP (enseignement et formation techniques et professionnels) formels des agglomérations plus importantes.

Les formateurs, qu’est-ce que c’est et que font-ils ?

Ce sont des enseignants réguliers des établissements formels d’EFTP. Deux d’entre eux visitent les villages sélectionnés, discutent avec les autorités locales sur les besoins en formation et leur offrent le portfolio complet de leur établissement. Ensuite, ils conçoivent des formations sur mesure de deux semaines maximum, et les mettent en œuvre dans les villages. Notre expérience montre que les plus appréciées sont les formations en agriculture, les connaissances de base en électricité, la réparation de petits appareils, la couture et certains domaines du bâtiment. Plus de la moitié de la formation est consacrée aux compétences pratiques. C’est une manière de former les gens, vu que la majorité des villageois ne sont pas en mesure de suivre des formations dans les écoles centralisées, loin de leurs champs et de leurs familles.

En 2017, vous avez demandé une étude de suivi sur ce programme. Selon vous, quels sont les principaux résultats ?

L’étude prouve que les villageois sont très intéressés par ces types de formations et que les établissements d’EFTP formels sont capables de les leur offrir grâce à leurs formateurs mobiles. De plus, deux ans après les formations, on a pu constater des améliorations des moyens de subsistance (p.ex. une meilleure nutrition), et dans certains cas une augmentation des revenus – même s’il est un peu risqué d’en déduire que c’est dû essentiellement aux formations ! L’étude a néanmoins prouvé que les formations mobiles sont un moyen rentable d’offrir des formations techniques et professionnelles axées sur les besoins des personnes les plus marginalisées !

Selon vous, comment faire pour que cet impact soit ­durable ?

Il faudrait intégrer ce genre de formations dans le système officiel d’EFTP. Nous, chez DVV International, nous chargeons de démontrer l’efficacité et l’impact de ces approches, mais c’est au gouvernement d’offrir ces formats sur une base régulière et dans tout le pays ! Actuellement, notre tâche consiste à intégrer les formations mobiles dans le ­secteur de l’EFTP.

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